Wednesday, November 30, 2011

¡VAYA INTRODUCCIONES!

AM | @agumack

Para un libro como la Histoire des deux Indes, el abate Raynal necesita redactar una introducción grandiosa. ¡Y vaya si lo consigue! Aquí van algunas referencias sobre esta famosa introducción.

[1] Francisco López de Gomara, 1584. ¿Se habrá inspirado Raynal en otra grandiosa introducción, la de Francisco López de Gomara? Aquí está la dedicatoria de La Historia general de las Indias (Anvers: 1584), A Don Carlos, Emperador de Romanos, rey de España, señor de las Indias, y nuevo mundo:

Muy y soberano Señor, la mayor cosa despues de la creacion del mundo, sacando la encarnacion, y muerte, del que lo crio, es el descubrimiento de Indias, y asi las llaman Mundo nuevo, y no tanto le dizen nuevo, por ser nuevamente hallado, cuanto por ser grandisimo, y casi tan grande como el viejo, que contiene Europa, Africa y Asia.
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[2] Cornelius de Pauw, 1768. Leídas de cerca por Raynal, las Recherches philosophiques sur les Américains (Berlin: George Jacques Decker, 1768) del pseudo-antropólogo germano-holandés Cornelius de Pauw, ejercerán una profunda influencia sobre la Histoire des deux Indes, en particular en las dos primeras ediciones. A notar el énfasis en la supuesta degeneración del Nuevo Mundo:

Il n'y a pas d'évenement plus mémorable parmi les hommes, que la découverte de l'Amérique. En remontant des temps présents aux plus reculés, il n'y a point d'evénement qu'on puisse comparer à celui-là; & c'est sans doute, un spectacle grand & terrible, de voir une moitié de ce globe, tellement disgraciée para la nature, que tout y étoit ou dégéneré, ou monstrueux.
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[3] Guillaume-Thomas Raynal, 1770. La grandiosa introducción de Raynal, en la Histoire des deux Indes (Amsterdam: 1770), parece claramente inspirada de López de Gomara y de Pauw. Sin embargo, el énfasis es muy distinto; si bien retomará más adelante el tema de la degeneración de América, Raynal acentúa la importancia del comercio y del cambio institucional:

Il n'y a point eu d'événement aussi intéressant, pour l'espece humaine en général, & pour les peuples de l'Europe en particulier, que la découverte du Nouveau-Monde & le passage aux Indes par le Cap de Bonne-Espérance. Alors a commencé une révolution dans le commerce, dans la puissance des nations, dans les moeurs, l'industrie & le gouvernement de tous les peuples.
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[4] Adam Smith, 1776. En el capítulo 8 del libro IV de The Wealth of Nations, Adam Smith rinde un discreto homenaje a Raynal, al que cita en numerosas oportunidades. En el El 'best-seller' que cambió el mundo, muestro hasta qué punto Smith se inspira de la Histoire des deux Indes, en particular en lo relativo a la teoría del crédito.

The discovery of America, and that of a passage to the East Indies by the Cape of Good Hope, are the two greatest and most important events recorded in the history of mankind. Their consequences have already been very great: but, in the short period of between two and three centuries which has elapsed since these discoveries were made, it is impossible that the whole extent of their consequences can have been seen.
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Tuesday, November 29, 2011

RAYNAL, LECTEUR DE FRANÇOIS BERNIER
"...l'or & l'argent qu'ils cachent" — François Bernier

Par AM | @agumack

La "théorie institutionnelle" du crédit est, à mon sens, l'un des aspects les plus fascinants (et les plus importants) de l'Histoire des deux Indes. J'essaye de la développer dans le chapitre 5 de El 'best-seller' que cambió el mundo. Les sources de Raynal-Diderot sont nombreuses: Trenchard et Gordon, Montesquieu, Turgot, Galiani, Forbonnais. Mais s'il y a une source-clé, c'est bien François Bernier (1620-1688).

Sa description des États du Grand Moghol séduira son contemporain John Dryden, puis de nombreux économistes comme Montesquieu, Raynal, Adam Smith et ... Karl Marx (*). Google Books publie l'édition de Paul Maret, parue à Ámsterdam en 1699 sous le titre Voyages de François Bernier. Contenant la Description des Etats du Grand Mogol de l'Hindoustan, du Royaume de Cachemire, &c. Voir aussi Un libertin dans l'Inde moghole: Les voyages de François Bernier (Paris: Editions Chandeigne, 2008) [voir]. Voici un des extraits les plus importants:

... Gouverneurs & Fermiers, ont une authorité comme absoluë sur les Paysans, & mesme encore fort grande sur les Artisans & les Marchands des Villes, Bourgades & Villages de leur dependance; de sorte qu'il n'y a là ny grands Seigneurs, ny Parlemens, ny Presidiaux comme chez nous qui puissent tenier en crainte ces gens que je viens de dire; ni Kadys ni Juges assez puissans pour empescher & reprimer leurs violences; d'où vient qu'un chacun est dans une crainte perpetuelle de ces sortes de gens, & surtout des Gouverneurs plus qu'un Esclave de son Maistre.

Si bien qu'enfin ils ne trouvent point de meilleur remede que de cacher & enfouïr leur argent bien secrettement & bien profondement en terre, sortant ainsi hors du commerce ordinaire des hommes. Pour moy, apres avoir exactement comparé l'estat de nos Royaumes où se trouve ce Tien & ce Mien avec celuy des autres Royaumes où il ne se trouve pas; Je me trouve entierement persuadé qu'il est bien meilleur & plus expedient pour le Souverain mesme qu'il en soit comme dans nos quartiers: parce que dans ces Estats où il en est autrement, l'or & l'argent s'y perd de la façon que je viens de dire.

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(*) Karl Marx à Friedrich Engels, 6 juin 1853: "Die Sachen von alten Bernier sind wirklich sehr schön. Man freut sich ordentlich einmal wieder etwas von einem alten nüchternen, klaren Franzosen zu lesen der überall den Nagel auf dem Kopf trifft sans avoir l'air de s'en apercevoir". Marx Engels Gesaumtausgabe. Briefwechsel September 1852 bis August 1853. Berlin: Dietz Verlag, 1987 [
voir].
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Monday, November 28, 2011

MON CHER PAPA

By AM | @agumack

On August 8, 1781, Benjamin Franklin purchased the third edition of Raynal's Histoire des deux Indes. The charming Wilhelmina von Mosheim, Comtesse de Golowkin, had been instructed to buy the book. Her letter to Mon cher Papa is very revealing; it provides information on the black-market price of HDI, and on the mesmerizing presence of Benjamin Franklin in Paris:

Je reçois enfin, mon cher Papa la reponse de la personne que j'avois chargè [de] me procurer un Exemplaire de l'ouvrage de L'Abbè Raynal; dites moi, je vous prie, si vous le voulès, et il seras chez vous demain matin, ou si vous preferès d'attendre. J'en sais un autre in 8vo. papier superfin 154 l.t. Je trouve tout cela fort cher, mais ce sonts les circonstances, il est presqu'im-possible de s'en procurer dans ce moment. Beaucoup de peines, de chagrins et d'inquietudes, m'onts empechès mon cher Papa, de vous porter moi-même cette reponse, et de vous dire que je vous aimerai toujour tendrement.
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Saturday, November 26, 2011

JONATHAN ISRAEL ON HISTOIRE DES DEUX INDES

By AM | @agumack

It was not without some trepidation that I undertook the task of reading chapter 15 of Prof. Israel's massive Democratic Enlightenment. Philosophy, Revolution, and Human Rights, 1750-1790 (New York: Oxford University Press, 2011) [info]. The 29-page long chapter carries the title "The Histoire Philosophique, or Colonialism Overturned". I was fretting about JI's vastly superior scholarship, and how it would reflect on my own effort, El 'best-seller' que cambió el mundo. Yet, I finished the chapter with considerabe relief: JI does not deal with Raynal's political economy, the main theme of my book.

Here's my takeaway:

. The impact of the "Histoire des deux Indes". The story is well told; the style is engaging; JI writes with verve: "Here was a text more widely read than any other Enlightenment work ... it sold far more extensively than many today more renowned works, including Rousseau's Confessions and the Contrat social. ... these volumes eventually achieved an even greater penetration of European culture than even the Encyclopédie (p. 420). Excellent!

. The status of women. There is a brief, but solid discussion about the status of women throughout Histoire des deux Indes (p. 418). In chapter 7 of El 'best-seller' que cambió el mundo, I provide a comprehensive list of passages dealing with the status of women in the two Indies. The more I reflect on these issues, the more I remain convinced that Thomas Jefferson took his inspiration from Raynal when he described the subjugation of women in Indian tribes in North America, in his own Notes on the State of Virginia.

. Raynal in 1791. Did Raynal betray the Revolution in May 1791, as JI states? I strongly disagree. The matter under discussion in Assemblée Nationale was the nature of the executive power. While Raynal argued in favor of a strong executive, Rousseauists like Robespierre contended that it had to be placed in a subordinate position vis-à-vis the legislative power. Here's HDI.1780 (xix.6): "Toutes les histoires attestent que par-tout où le pouvoir exécutif a été partagé, des jalousies, des haînes interminables ont agité les esprits, & qu’une lutte sanglante a toujours abouti à la ruine des loix, à l’établissement du plus fort". Raynal was right! Rousseauists got it plainly wrong!

. Political economy. Jonathan Israel does not discuss the political economy of Histoire des deux Indes. Given the scope of Democratic Enlightenment, this is quite understandable. Philosophy is his main concern. Yet, the fact remains that it is precisely Raynal's (and Diderot's) political economy that provides some of the most striking arguments against despotic government. I deal with these issues in chapters 4 ("Humanismo comercial"), 5 ("¡Un déspota no obtiene crédito!"), 6 ("Contrapesos") and 7 ("Feliz revolución") of El 'best-seller' que cambió el mundo.

. Raynal himself. Taking his clue from Mémoires secrets, JI presents Abbé Raynal as "a mediocre brain" who was "scarcely a philosophe at all". In fact, we learn that he wasn't even the real author of Histoire des deux Indes! This is taking matters a bit too far. Yes, Diderot had a far superior mind, but what about his own Apologie of Raynal? (A slight mistake on p. 433: "[Raynal] was unable to return to France until 1787". In fact, he came back in late July 1784).
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Thursday, November 24, 2011

GEORGE WASHINGTON, LECTOR DE RAYNAL

Por AM | @agumack

Durante la Guerra por la Independencia, George Washington era un entusiasta lector de la Historia de las dos Indias. Fue La Fayette quien se lo aconsejó. La Biblioteca del Congreso de los Estados Unidos tiene el manuscrito de 26 páginas de notas de lectura [ver]. No conozco ningún biógrafo de Washington que lo haya mencionado. El otro día logré comprobar que el texto utilizado por el General es la traducción de J. Justamond, publicada bajo el título History of the Settlement and Trade of the Europeans in the East and West Indies. Londres: T. Cadell, 1777 [ver].

A notar, de la pluma de Washington, esta frase característica del humanismo comercial de Raynal:

Commercial states have civilized all others.

Las cosas van a cambiar a partir de 1782, cuando ya pocos dudan de la derrota de Gran Bretaña en Norteamérica. John Adams y Tom Paine comienzan a señalar, uno por uno, los "errores de Raynal". Thomas Jefferson, que llega a París durante el exilio de Raynal, también le dedica duros golpes en las Notes on the State of Virginia. En 1788, el propio Washington escribe: "The Abbe Raynal is quite erroneous" (*). No sabemos exactamente por qué la recepción de la HDI cambia tan bruscamente a partir de 1782; es probable, simplemente, que se deba a la influencia de Tom Paine. Asunto a seguir...

(*) George Washington a Richard Henderson, 19 de julio de 1788. Writings. New York: The Library of America, 1984, p. 687.
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Wednesday, November 23, 2011

FILIPPO MAZZEI & LA AUTORIDAD DE RAYNAL

Por AM | @agumack

Para entender la abrumadora influencia de la Historia de las dos Indias sobre Mariano Moreno, Napoleón Bonaparte y muchos otros, debemos recordar el status de oráculo de su autor a finales de los 1780s. El éxito de los revolucionarios de Norteamérica, la crisis política de los Países Bajos, los problemas de Francia —eventos "pronosticados" en la HDI— son solamente ilustraciones de lo que muchos perciben como la infalibilidad de Raynal.

Un interesante ejemplo está contado por Filippo Mazzei (*). En 1783, Mazzei navega por las costas de Virginia en Le Comte d'Estaing, un navío de la compañía de Beaumarchais. Necesitan un piloto conocedor de las aguas. Pero hay un problema. Los franceses desconfían de los americanos:

Quelques uns des officiers du bâtiment, qui avoient lu l'histoire philosophique, soutenoient que les Américains étoient Anglais dans le coeur, & ennemis des François. En vain les passagers Américains cherchoient à prouver le contraire ; les officiers répondoient que c'était un fait qu'on ne pouvoit nier, puisque l'abbé Raynal lui-même l'avoit dit [...] rien ne pouvoit diminuer l'impression occasionnée par l'ouvrage de M. Raynal (pp. 56-57).

Mazzei, naturalmente, es uno de los más destacados anti-raynalistas en Norteamérica. Volveremos sobre este punto ...

(*) Recherches historiques et politiques sur les États-Unis de l'Amérique Septentrionale, Vol. IV. Paris: Colle, 1788.
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Monday, November 21, 2011

JOVELLANOS, LECTOR DE RAYNAL

Por AM | @agumack

No necesito entrar en los detalles de la lectura que hace Gaspar M. de Jovellanos de la Histoire des deux Indes. Es conocida y es también el tema del capítulo 11 de El 'best-seller' que cambió el mundo. Solamente quiero compartir con Ustedes este ejercicio de "Humanidades 2.0": utilizando ediciones digitalizadas, es fácil comprobar hasta qué punto el asturiano utiliza la obra de Raynal-Diderot como fuente de vocabulario:

...más ricos, más industriosos, más comerciantes, más agricultores, más sabios, más poderosos, más felices. (Jovellanos).

… les peuples les plus industrieux doivent etre les plus heureux & les plus puissans (HDI, 1780. xix.8).
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...de la ridiculez de sus caprichos... ...al capricho y a la ignorancia. (Jovellanos).

…les ridicules caprices de leur ignorance présomptueuse! (HDI, 1776) [
ver]
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...la seguridad y excelencia de nuestro puerto. (Jovellanos).

l’excellence de ses ports... (HDI, 1774. v.28).
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...el celo indiscreto. (Jovellanos)

...& le zèle indiscret des Espagnols (HDI, 1780, VI.1)
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Sunday, November 20, 2011

NUEVO LIBRO SOBRE RAYNAL

- Gilles Bancarel (ed.) Raynal et ses réseaux. Paris: Honoré Champion, 2011, 389 páginas.
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Por AM | @agumack

Las ediciones Honoré Champion publican Raynal et ses réseaux, un libro editado por Gilles Bancarel, el biógrafo del abate Raynal y presidente de la Société d'Étude Guillaume-Thomas Raynal. El libro fue presentado el 4 de octubre de 2011 en la Maison de la Recherche en París [ver]. Hay un total de trece artículos dedicados a distintos aspectos de las redes de información del autor de la Historia de las dos Indias. Para los estudiosos de la economía política en el siglo XVIII, el ensayo más significativo es el de Kenta Ohji (Universidad de Kyoto), dedicado en parte a la teoría institucional del crédito en la HDI: "Raynal, Necker et la Compagnie des deux Indes. Quelques aspects inconnus de la genèse et de l'évolution de l'Histoire des deux Indes".

Justamente, es el tema del capítulo 5 de El 'best-seller' que cambió el mundo. A notar también la introducción de Gilles Bancarel y sus dos ensayos: "Raynal et le banquier Ferdinand Grand. Une certaine dimension du réseau", y "La correspondance de l'abbé Raynal". Tengo lista una larga reseña de Raynal et ses réseaux; la he mandado a un par de revistas.
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